A circonstance exceptionnelle, exception de circonstances! Il faut bien en effet une sortie aussi extraordinaire que celle de dimanche dernier à Noueilles pour donner envie au loup de sortir du bois. Loin de moi bien sûr, l'idée de me prendre pour un mammifère carnivore aux dents longues, et ceci d'autant plus que lorsqu'on parle du loup, on lui voit la queue... Mais il faut bien reconnaître que le scribouillard qui sommeille en moi et s'était mis au repos complet depuis quelque temps, sent renaitre une ardeur probablement très momentanée pour dire quelques mots de ce contrat, grandiose malgré l'importance modeste de ce village.
Par une chaleur relativement accablante, nous avons d'abord fait un tour de village par étapettes, mais qui ne fut pas un tour de « tapettes ». En effet, même si, étant données l'heure et la température, qui donnaient plutôt des envies de piscine ou de sieste crapuleuse, beaucoup d'habitants qui, au regard de leur tenue vestimentaire, étaient probablement en train de s'adonner aux plaisirs de l'une ou de l'autre, nous ont tout de même accueilli avec une joie évidente et quasiment partout avec des rafraîchissements tout à fait bienvenus...
La palme revient bien entendu aux propriétaires du Perroquet Bleu (la cabane au fond du jardin ...) qui nous ont accueilli avec champagne et petit gâteaux, mais surtout une gentillesse et une bonne humeur qui nous déclencha une furieuse envie de leur commettre quelques « pasos avé les nuances ». Merci à eux de s'être si gentiment laissé envahir !
Après avoir su résister à la tentation d'un bain collectif, qui aurait ravivé des souvenirs bien douloureux d'une ancienne sortie à Prat et Bonrepaux, nous avons fourni la part importante de notre prestation au coeur du village, sur la place de la fête.
Même s'il n'y avait pas surnombre, ni du côté des Compañeros, ni du côté des Noueillois (essayez pour voir de le dire... !), l'enthousiasme des organisateurs prit une telle pente ascendante que le notre en fut décuplé au point que les applaudissements, chants, et secousses de tables des uns se mêlèrent aux « musicosités » des autres pour ne plus faire qu’une oeuvre collective... ! !
Étant donné que nous avions pu constater la gentillesse des dits organisateurs (notamment pendant notre repas), et que nous avions aussi vu que le reste des participants à cette soirée était à l'unisson de la convivialité, nous nous sommes pratiquement sentis comme faisant partie du pays !
D'ailleurs, et ceci explique sans doute cela, je me suis laissé dire que quelques uns de nos plus valeureux musiciens, malgré la perspective d'une dure journée de travail le lendemain, n'ont pas hésité à prolonger leur soirée et à emboucher leurs instruments pour une nouvelle sérénade après le départ du gros des troupes (et je tiens à signaler que je ne suis pas le seul gros dans cette troupe...).
Il paraît même que pour certains d'entre eux, la nuit se serait prolongée par une visite privée des canapés d’Auterive... Mais... ceci... ne nous... regarde pas !
Très agréable soirée donc ; merci aux gens de Noueilles et au Compañeros.
Et... En route pour de nouvelles aventures !